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Catégorie : Documents d'accompagnement

Cycle des approfondissements

Éducation physique et sportive
Document d’application

Projet proposé par le groupe d’experts
(document de travail)

I. Objectifs

1. Trois objectifs généraux

L’enseignement de l’éducation physique vise, chez tous les élèves, le développement de la personne, la transformation de soi, et plus précisément :

2. Une notion centrale : l’enrichissement et le perfectionnement des actions motrices élémentaires.

Le développement de la motricité humaine et des formes de sensibilité qu’elle implique s’appuie sur un répertoire moteur de base, construit dès la petite enfance, et composé d’actions motrices (patrons moteurs de base) fondamentales :

Ces actions, à la base de tous les gestes, se retrouvent, seules ou en combinaison avec d’autres, sous des formes variées et avec des significations différentes, dans toutes les activités physiques, sportives et artistiques. Par exemple, l’action de sauter se retrouve dans l’athlétisme, la danse, la gymnastique artistique, les jeux collectifs etc…, mais dans des formes, des combinaisons et avec des intentions et des émotions différentes : en athlétisme, il s’agit de sauter le plus haut ou le plus loin possible, en gymnastique, il faut sauter pour faire une figure ou retomber sur ses pieds après une action.
En maternelle, les enfants ont construit leur “ répertoire moteur de base ” dont les actions ont été progressivement enrichies et diversifiées dans leurs formes, leurs conditions de réalisation, leurs possibilités de combinaison, et réalisées dans des intentions différentes.
Au cycle 2, ces actions ont été encore perfectionnées, dans leur forme mais aussi en vitesse d’exécution, en précision, en force. Les enfants sont devenus capables d’en enchaîner plusieurs. Au cycle 3, les enfants vont les complexifier davantage, devenant plus performants à la fois dans le nombre d’actions qu’ils peuvent réaliser, enchaîner, mais aussi dans leurs différentes formes et combinaisons, ainsi que dans la maîtrise de leur exécution.
Ces actions ne sont pas construites pour elles-mêmes, mais prennent tout leur sens au travers de la pratique des différentes activités physiques, sportives et artistiques, en fonction des intentions particulières poursuivies par l’élève
qui les réalise.

3. Parler, lire et écrire en éducation physique

Si l’éducation physique et sportive vise en priorité le développement de la motricité chez les élèves de l’école primaire,
l’un de ses objectifs est aussi, à côté des autres disciplines, de contribuer au développement des compétences dans le
domaine de la langue orale et écrite.
Cette contribution de l’éducation physique et sportive présente un aspect particulier : la pratique physique, avec ses sensations, ses émotions de nature diverse, et souvent profondes, est un support de verbalisation extrêmement intéressant pour les élèves. En effet, s’exprimer oralement (par écrit, voire par le dessin) permet souvent de prendre de la distance avec l’émotion ressentie, mais aussi de mieux comprendre les raisons de la réussite ou de l’échec de ses actions, qu’elles soient individuelles ou collectives.
En éducation physique et sportive, la lecture est souvent une activité de “ recherche d’une information précise ”, que ce
soit pour compléter par une fiche des consignes données oralement ou pour rechercher des éléments de connaissance.
Dans les quelques exemples de situations qui suivent, les activités possibles à exploiter par l’utilisation des TICE sont
mentionnées en italiques
.

Parler :

Lire :

Écrire :

Il est important de préciser que ces activités de verbalisation, de lecture et d’écriture doivent se dérouler pour leur plus grande part dans la classe, en amont et en aval des séances d’éducation physique et sportive. En effet, il s’agit de garder à l’éducation physique et sportive son objectif central, à savoir l’apprentissage d’actions motrices, et de ne pas la réduire à un simple prétexte, même si des moments d’expression orale peuvent trouver leur place au cours de ces séances. Les tableaux “ Compétences transversales ” présentent, dans la colonne “ Exemples de mises en oeuvre dans les activités” des illustrations de ce travail possible sur le langage.

4. L’éducation physique et sportive, la formation globale et la formation du citoyen

L’apport de l'éducation physique et sportive à la formation globale est irremplaçable.
Elle participe de façon spécifique à l’éducation :

Elle procure également aux élèves l’occasion d’acquérir des notions et de construire des compétences utiles dans la vie de tous les jours : se repérer dans l’espace et le temps, évaluer des distances et des vitesses, contrôler son émotion dans une situation de risque, ou dans ses relations avec les autres…
L’éducation physique et sportive participe de façon fondamentale à la formation du citoyen, en éduquant à la responsabilité et à l’autonomie. En effet, dans des situations pédagogiques où l’engagement physique peut être réel, mais contrôlé, les élèves peuvent :

Construire la notion de règle,

Il ne s'agit pas de réprimer les pulsions de l’individu actif, mais de les orienter, de les canaliser, pour une meilleure efficacité individuelle et collective.

En outre, en proposant aux élèves des situations pour se rencontrer, discuter, travailler ensemble à la réalisation de projets communs dans un climat d’écoute, de solidarité et de respect de l’autre, l’éducation physique et sportive offre des occasions concrètes d’accéder aux valeurs sociales et morales. Elle contribue en ce sens à la lutte contre l’intolérance et la violence, dans la pratique contrôlée d’activités physiques pouvant véhiculer par ailleurs, des notions de rivalité, d’agressivité, et de recherche de la réussite à tout prix.
Cette formation à la citoyenneté, notamment dans le travail effectué sur la construction et l’intégration de règles de vie, fait partie intégrante de l’éducation civique.
La contribution à la préparation, l’organisation et la gestion de rencontres sportives (ou artistiques), dans le cadre de l’USEP ou plus simplement dans le cadre de rencontres inter-classes dans l’école, constituent un bon moyen de faire vivre aux élèves ces valeurs sociales et morales dans la réalisation d’un projet commun.

5. Articulation avec d’autres champs disciplinaires

L’éducation physique à l’école, par la diversité des expériences qu’elle propose, aide, en relation avec d’autres champs disciplinaires, à concrétiser certaines connaissances et notions abstraites, et à en faciliter la compréhension et l’acquisition.
Les connaissances sur le corps, sur son fonctionnement (mouvement, respiration, circulation…), sur la santé en général, mais aussi sur des notions telles que : relation espace-temps, vitesse, propriété et qualité des matériaux, des éléments (l’eau, la terre, la neige…), peuvent être abordées en parallèle dans les activités scientifiques.
Certaines notions mathématiques peuvent trouver un support dans les activités d’orientation (géométrie : repérage, déplacements), d’athlétisme (grandeurs et mesure, calculs divers) ou de jeux collectifs (calculs de résultats, scores)...
Des recherches sur les origines d’une activité physique, sportive et artistique, son évolution, peuvent être menées dans le cadre du programme d’histoire.
Les activités d’orientation qui abordent la notion d’environnement, peuvent être le support d’un travail intéressant en géographie.

La relation avec les activités artistiques :

II Contenus et compétences au Cycle 3

1. Les activités physiques et les compétences spécifiques

L’enseignement de l’éducation physique et sportive à l'école, en permettant l’accès de tous les élèves aux pratiques sociales de référence que sont les différentes activités physiques, sportives et artistiques, comporte une dimension culturelle évidente. Ces activités donnent du sens à l'action des élèves. Elles leur permettent de vivre des « expériences corporelles » particulières dont les intentions, les sensations, les émotions, sont différentes selon les types de milieux et d’espaces dans lesquels elles se réalisent (incertitude ou non, interaction avec les autres ou non). En s’engageant dans ces différentes activités, les élèves peuvent construire et développer quatre types de compétences spécifiques, significatives de ces expériences. Ainsi, il est possible de :

Cette dernière compétence est indissociable des notions d'acteur et de spectateur, posant le problème du « regard de l’autre ». Dans ce type de compétence, la danse joue un rôle particulier. En effet, par sa dimension poétique et son rapport aux œuvres, elle est partie intégrante de l’éducation artistique (voir point I.5), mais sa dimension corporelle la rattache également à l’éducation physique. Elle trouve donc sa place dans les contenus d’enseignements en EPS, mais également dans les projets d'action culturelle.

Le point 3 présente des exemples précis de compétences à atteindre en fin de cycle, par activité, pour chacune de ces
quatre compétences.

2. Quelles activités choisir au cycle 3 et comment les programmer ?

2.1. Les activités possibles

En fonction des caractéristiques régionales et locales, des choix de l’enseignant et/ou de l'équipe pédagogique de l’école, les activités physiques, sportives et artistiques qu’il est possible de programmer sont très diverses.
Afin d'assurer une homogénéité nationale et de respecter les particularités locales, deux ensembles d'activités sont proposés : un ensemble commun et un ensemble complémentaire.

Ensemble commun
Il est constitué des activités les plus fréquemment enseignées dans les établissements scolaires.
L'enseignement s'appuiera de façon prioritaire sur ces activités : activités athlétiques (courses, sauts, lancers), activités physiques d’expression (danse), activités gymniques (gymnastique artistique, gymnastique rythmique, gymnastique acrobatique ou acrosport), jeux collectifs (jeux avec ou sans ballon, traditionnels ou non), jeux de lutte, jeux de raquettes (badminton, tennis, tennis de table), natation, activités d’orientation.

Ensemble complémentaire
S'il est souhaitable de tendre vers une harmonisation des activités physiques, sportives et artistiques enseignées, il est aussi nécessaire de favoriser l'exploitation des ressources locales. C'est pourquoi d'autres activités peuvent être proposées : activités de cirque, bicyclette, activités d’équitation, activités d’escalade, activités de combat (judo, par exemple), patinage à roulettes (roller) ou sur glace etc.
Les activités de cet ensemble complémentaire constituent des exemples. Les équipes pédagogiques le compléteront par les activités physiques et sportives qui correspondent au patrimoine ou l'environnement régional (canoë-kayak, golf, randonnée, ski, voile, etc.)

2.2. Les critères de choix

Une éducation physique et sportive cohérente, complète et équilibrée nécessite une programmation précise des activités.
Celle-ci est placée sous la responsabilité de l’équipe de cycle. Pour éviter l’accumulation de séances disparates, quelques principes doivent être respectés :

Exemple de programmation par année de cycle :
Au CE2 : activités athlétiques, roller (ou ski/classe de neige), cirque, jeux de lutte, jeux collectifs (mini-hand)
Au CM1 : activités athlétiques, activités d’escalade, danse, badminton, jeux collectifs (jeux traditionnels et basket-ball)
Au CM2 : activités de natation, canoë-kayak (Classe d’environnement), activités d’orientation, gymnastique artistique,
jeux de lutte, jeux collectifs (handball et football)
Les contraintes spécifiques (environnement, matériels…) de certaines activités physiques et sportives doivent être prises
en compte par l’enseignant ou l’équipe d’enseignants pour organiser leur enseignement tout au long de l’année scolaire,
que ce soit dans l’établissement, ou à l’extérieur (sortie régulière ou occasionnelle : utilisation d’une salle spécialisée,
pratique d’activités physiques de pleine nature en classe d’environnement…).

3. Les compétences et les connaissances attendues en fin de cycle

Les contenus à enseigner en éducation physique et sportive se structurent à partir de compétences de deux sortes : spécifiques mais également transversales Un certain nombre de connaissances (exposées au point c) s’articulent autour des compétences.

4. Les compétences spécifiques

Elles ont été présentées au point II.1. Dans ces quatre types de compétences, significatives des expériences corporelles vécues dans les différentes activités physiques, sportives et artistiques, les élèves de Cycle 3 réalisent et enchaînent des actions de plus en plus complexes et variées, enrichissant ainsi leur répertoire moteur.
Ces compétences seront détaillées dans des fiches d’accompagnement. Elles seront présentées par activité, en en précisant les enjeux et en intégrant les compétences transversales.
Les tableaux ci-après, présentant le détail des compétences (colonne de gauche) donnent des commentaires et des exemples d’activités physiques, sportives et artistiques et de niveaux à atteindre en fin de cycle (repères) pour chacune de ces compétences (colonne de droite)

Réaliser une performance mesurée

- mettant en jeu des actions motrices caractérisées par leur force, leur vitesse
- dans des espaces et avec des matériels variés
- dans des types d’efforts variés (relation vitesse,
distance, durée)
- régulièrement et/ou à une échéance donnée (pour égaler ou battre son record)

Exemples :
Activités athlétiques :

Courses :

  • de vitesse : prendre un départ rapide, maintenir sa vitesse pendant 8 à 9s, et franchir la ligne d’arrivée sans ralentir.
  • en durée : courir à allure régulière sans s’essouffler pendant 8 à 15 minutes (selon les capacités de chacun)
  • de haies : prendre un départ rapide, courir et franchir trois haies basses en ralentissant le moins possible, finir vite.
  • relais : s’élancer et recevoir ou passer un témoin sans ralentir, dans une zone d’une vingtaine de mètres.

Sauts :

  • Hauteur : prendre quelques pas d’élan, sauter le plus haut possible par-dessus un fil ou une barre, avec une impulsion d’un seul pied, en assurant sa chute sur le tapis de réception.
  • Longueur : après une dizaine de pas d’élan rapide, prendre une impulsion d’un pied dans une zone limitée et sauter (en un ou plusieurs bonds) le plus loin possible, se réceptionner sur ses deux pieds.

Lancers :

  • Courir et lancer de façon adaptée une balle un engin léger (javelot mousse, cerceau) possible, sans sortir de la zone d’élan.

Adapter ses déplacements à différents types d’environnements

- dans des formes d’actions inhabituelles mettant en cause l’équilibre (grimper, rouler, glisser, slalomer, chevaucher…)
- dans des milieux (terrain plat, vallonné, boisé, eau calme, eau vive, neige) et/ou sur des engins instables (bicyclette, VTT, roller, ski, canoë-kayak…) de plus en plus diversifiés, dans des environnements de plus en plus éloignés et chargés d’incertitude (bois, forêt, montagne, rivière, mer…).
- en fournissant des efforts de types variés (par ex : marcher longtemps, rouler vite…)

Exemples :
Activités d’escalade :
- Réaliser sans assurage un trajet annoncé pour traverser horizontalement une zone de 5m de largeur, en utilisant différents types de prises, dont les prises
inversées.
Bicyclette :
- Rouler en groupe sur un itinéraire routier ou forestier varié pendant une heure au moins.
Autres activités :
Actions dans des formes habituelles, mais dans des environnements avec incertitude ou avec des matériels présentant un caractère d’instabilité, par ex :
Activités d’orientation :
- Marcher, courir dans un espace semi-naturel (forêt domaniale) pour retrouver 5 balises sur un parcours en étoile, d’après une carte où figurent des indices.
Les actions sont dans des formes inhabituelles, et se déroulent dans un environnement incertain :
Activités nautiques (canoë-kayak) :
- Sur une rivière calme et peu profonde : faire avancer son kayak en droite ligne, contourner des obstacles, changer de direction, revenir à la berge.

Conduire un affrontement individuel et/ou collectif

Affronter un adversaire dans des jeux d’opposition
duelle : attaquer, (se) défendre.

Coopérer avec des partenaires et s’opposer collectivement à un ou plusieurs adversaires dans un
jeu collectif : diversifier ses actions d’attaquant et de
défenseur.

Exemples :
Jeux de raquettes :
- Dans un match à deux, choisir le geste de renvoi le mieux adapté, et maîtriser la direction du renvoi pour viser dans les espaces libres afin de marquer le point.
Jeux de lutte :
Comme attaquant : Amener son adversaire au sol en le contrôlant et le maintenir immobilisé sur le dos durant 5 secondes.
Comme défenseur : Ne pas se laisser immobiliser sur le dos, chercher à garder une position ventrale.
Jeux collectifs : (type Hand-Ball, Basket-Ball, Football, Rugby)
Comme attaquant : se démarquer dans un espace libre, recevoir un ballon, progresser vers l’avant et le passer, ou tirer (marquer) en position favorable.
Comme défenseur : courir pour gêner le porteur de balle, et/ou courir pour récupérer le ballon et/ou s’interposer entre les attaquants et le but.

Concevoir et réaliser des actions à visée artistique, esthétique et/ou expressive

Exprimer corporellement seul ou en groupe, des
images, des états, des sentiments…

Communiquer aux autres des sentiments ou des émotions

Réaliser des actions “ acrobatiques ” mettant en jeu l’équilibre (recherche d’exploits)

S’exprimer de façon libre ou en suivant différents types de rythmes, sur des supports variés (musicaux ou non), avec ou sans engins.

Exemples :
Danse :
Construire dans une phrase dansée (directions, durées, rythmes précis) jusqu’à cinq mouvements combinés et liés, pour faire naître des intentions personnelles ou collectives, choisies ou imposées.
Au cycle 3, aux rôles d’acteur et de spectateur peut s’ajouter le rôle de “ chorégraphe ”.
Gymnastique artistique :
Construire un enchaînement de quatre ou cinq actions, au sol ou sur un agrès, comportant un déséquilibre volontaire pour voler, une rotation (ex : roulade, tour autour d’une barre), un renversement (roue, appui tendu renversé), des éléments de liaison (petits sauts, pas divers, demi-tours).
Cet enchaînement devra comporter un début et une fin.
Quelle que soit l’activité, toutes sortes de musiques ou éléments sonores peuvent être utilisés pour dynamiser l’action.
Activités de cirque :
Présenter, seul ou à plusieurs, un numéro formé d’un enchaînement de cinq actions minimum, choisies parmi deux des quatre familles (acrobaties, activités d’équilibre, manipulations/jonglerie, expression/communication), et comportant une entrée, un milieu, une fin.

5. Les compétences transversales et les connaissances

5.1. Compétences transversales

Ces compétences ne sont pas construites indépendamment de la pratique des activités physiques, sportives et artistiques. Elles ne doivent pas être choisies comme l’objectif exclusif des situations pédagogiques, ni évaluées systématiquement. Il s’agit pour l’enseignant, par une pédagogie adaptée, d’aider l’élève à acquérir des attitudes, des méthodes, des démarches favorables aux apprentissages et à une meilleure connaissance de soi et des autres, dans la pratique de l’éducation physique et sportive, mais aussi dans la vie sociale.
Ce sont les situations d’apprentissage proposées par l’enseignant qui permettent aux élèves, dans et par la pratique des différentes activités physiques, sportives et artistiques, de montrer qu’ils sont capables de :

Ces compétences sont détaillées et présentées dans le point d, en intégrant les connaissances, avec des exemples
illustrant leur mise en oeuvre dans certaines activités.

5.2. Les connaissances

En construisant les compétences, par la pratique des différentes activités, les élèves acquièrent des connaissances diverses : des connaissances sur soi (à partir des sensations, émotions ressenties au cours de la pratique) qui constituent un répertoire qui s’enrichit au fur et à mesure des expériences dans les différentes activités, des modalités de réalisation (actions spécifiques, techniques et tactiques, principes de jeu, stratégies…), des façons de se conduire dans un groupe (attitudes, modes de relation), des informations (règles de jeu, espaces, matériels, rôles à tenir, “ histoire ” de l’activité, etc.).

Détail des compétences transversales et des connaissances, illustrées d’exemples de leur mise en oeuvre dans
différentes activités physiques, sportives et artistiques.

S’engager lucidement dans l’action

Compétences
Exemples de mises en oeuvre dans les activités

Oser s’engager dans les activités :
- choisir les stratégies d’action les plus efficaces, ou les plus adaptées en fonction du milieu dans laquelle elle se déroule
- anticiper sur les actions à réaliser
- contrôler ses émotions et leurs effets dans des situations de risque ou de difficulté de plus en plus diversifiées
- gérer ses efforts avec efficacité et sécurité
- connaître le matériel de sécurité et l’usage qu’il faut en faire

Enrichir son répertoire de sensations motrices
inhabituelles et leurs combinaisons

Jeux collectifs : tirer quand on est seul face au but.
Jeux de lutte : choisir une position de départ pour immobiliser son adversaire
Jeux collectifs : accepter de jouer avec les autres
Danse : se produire seul en public ;
Roller : se déplacer vite en évitant des obstacles ;
Voile : diriger un bateau qui “ gîte ”.
Activités athlétiques : courir longtemps sans s’essouffler.
Activités d’escalade : connaître le matériel d’assurage et savoir l’utiliser (assurer un camarade)
- Vitesse et déséquilibre (roller, vélo), accélérations (activités athlétiques, de roule et glisse) , rotations dans plusieurs axes (activités gymniques, danse…)…

Il s’agit de rendre les enfants de plus en plus conscients des caractéristiques de la situation qu’ils sont en train de vivre et des ressources (affectives, cognitives, motrices) qu’ils peuvent utiliser pour mener à bien ces actions.
Exploitation : Ces compétences doivent pouvoir faire l’objet d’un travail d’expression (oralement et/ou par écrit), sous la forme de fiches techniques, de récits, de textes “ libres ” et/ou de dessins, peintures, fresques...

Construire de façon autonome un projet d’action

Compétences
Exemples de mises en œuvre dans les activités

Formuler, mettre en œuvre des projets d’action ou d’apprentissage et s’engager contractuellement, individuellement ou collectivement :
- pour viser une meilleure performance
- pour inventer des formes d’action diversifiées
- pour acquérir des savoirs nouveaux sur et autour de l’activité

Activités athlétiques : Je vais courir pendant X tours
Danse : Inventer et construire une chorégraphie
Jeux collectifs : Inventer et organiser un jeu avec comptage de points.
Activités de roule et de glisse : Proposer des épreuves à passer pour obtenir un “ diplôme ” : brevet de cycliste, de skieur...

Mesurer et apprécier les effets de l’activité

Compétences
Exemples de mises en œuvre dans les activités

Apprécier, lire des indices de plus en plus nombreux et de plus en plus complexes

Mettre en relation des notions d’espace et de temps (vitesse, accélération, durée, trajectoires, déplacements… par ex)

Identifier, sélectionner et appliquer des principes pour agir méthodiquement (faire des hypothèses d’action, identifier des constantes, anticiper…)

Situer son niveau de capacités motrices, ses ressources, ses possibilités de performance :
- pour réaliser des actions précises,
- pour s’engager dans un type d’effort particulier
- pour s’engager dans une situation de risque mesuré

Évaluer, juger ses actions, mesurer ses performances et celles des autres avec des critères objectifs (y compris des valeurs expressives et/ou esthétiques)

Identifier et décrire différentes actions, différents types d’effort et leurs effets sur l’organisme et la santé.

Bicyclette : prendre des indices (obstacles, autres cyclistes, panneaux…) sur un parcours routier protégé, sans s’arrêter de rouler...
Jeux collectifs : Lancer la balle à un partenaire en train de courir.
Jeux de lutte : choisir et appliquer des modes d’action pour ne pas se laisser retourner sur le dos.
Activités gymniques : Je vais enchaîner un saut et une roulade avant
Activités athlétiques : Je vais courir pendant X minutes.
Roller : Avec mes rollers, je vais slalomer sans m’arrêter entre ces 10 plots
Les critères d’appréciation peuvent être utilisés dans des rôles différents : spectateur, arbitre, juge etc.
Position du corps et de ses segments : rotations, renversements, équilibres, figures

Exploitation : Ces compétences peuvent faire l’objet d’un travail de questionnement, individuel et collectif, pouvant aboutir à la production d’écrits divers réalisés en classe (fiches techniques, récits, conseils, fiches d’évaluation…)
Types de questionnements :
- Comment battre le record du monde du 1500m à plusieurs ? (en relais-vitesse, toute la classe participe)
- Comment faire pour lancer à la fois loin et précisément ?
- Quels repères prendre pour dire comment le bateau avance ?

Appliquer et construire des principes de vie collective

Compétences
Exemples de mises en œuvre dans les activités

Se conduire dans le groupe en fonction de règles, de codes, que l’on connaît, que l’on comprend, que l’on respecte et que l’on peut expliquer aux autres

Coopérer, adopter des attitudes d’écoute, d’aide, de tolérance et de respect des autres pour agir ensemble ou élaborer en commun des projets

Connaître et assurer plusieurs rôles dans les différentes activités

Règles de vie collective : par ex. ranger ensemble le matériel
Règles de jeu ou d’action : par ex. règles d’or des jeux de lutte
Règles simples de sécurité (y compris la sécuritéroutière), de respect de l’environnement, d’hygiène, de prise en compte de sa santé et de celle des autres...

Ces projets peuvent être de nature diverse (actions à faire, stratégie à élaborer, sortie à préparer, spectacle..) et peuvent amener les enfants à s’aider mutuellement, par exemple :
Aider un camarade à réaliser son projet en lui donnant des idées, des conseils Assurer une “ parade ” lors d’une action difficile ou risquée.
Danseur, chorégraphe, joueur, spectateur, arbitre, juge, etc.

C’est la notion de citoyenneté en actes qu’il s’agit de faire construire aux enfants, en les confrontant à des situations où l’on n’agit pas seul, mais dans un groupe et une société ayant ses règles et ses valeurs.

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